Une affiche d’Europ’raid placardée dans les couloirs de la fac, et un déclic. Antoine, qui n’avait jamais vraiment beaucoup voyagé, s’est dit « pourquoi pas ? ».

Pourquoi pas mener une action humanitaire, en traversant l’Europe de l’Est à bord d’une Peu-geot 205 chargée à bloc de matériel scolaire, destiné à une école bulgare ? 

Un équipage de trois étudiants, baptisé Entr’raid, et voici Antoine roulant vers des territoires inconnus, pendant près d’un mois. « Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais je me suis dit, "si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai peut-être jamais". » 

Un voyage humanitaire pour rythmer ses années d’études et sa troisième année en géographie avant sans doute un master "cartographie des risques" – aucun lien avec la mission Europ’raid. « Il a fallu s’organiser, préparer le véhicule, trouver des sponsors, lancer la mission ».

Débrouillard Antoine, culotté aussi, pour traverser sans finalement beaucoup d’expérience l’Albanie, le Montenegro (...) « avec le souvenir de cette nuit tombante en pleine Bosnie, sans GPS. Il a fallu improviser. »

Étonnement, appréhension, Antoine a emmagasiné images, anecdotes et souvenirs forts avec les populations locales : « une rencontre marquante en Macédoine, avec un homme qui nous a parlé de son pays, heureux de nous voir nous, Français, le traverser. Avant d’insister pour nous offrir le drapeau de sa nation... » 

Des sourires d’enfants, des gentillesses saisissantes et cette envie pour le jeune homme de « voyager à nouveau. Et d’inciter les autres à découvrir ces pays parfois méconnus. Je passe le message : ça vaut le détour. »